Église abbatiale, actuellement église paroissiale Saint-Amand

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Saint-Amand-de-Coly

La construction de l'église abbatiale débute vraisemblablement dès le milieu du 12e siècle avec l'édification du choeur, du transept et des absidioles. Elle se poursuit au 13e siècle avec la réalisation de la nef et du portail puis s'achève vers le milieu de ce siècle avec l'ensemble des fortifications visibles dans les parties hautes. Les traces de décor peint du bras nord du transept pourraient dater de la limite des 12e et 13e siècles. L'église a été restaurée à de nombreuses reprises, notamment après 1886, date de son classement au titre des Monuments historiques.

Périodes

Principale : 12e siècle

Principale : 13e siècle

L'église est construite selon un plan en croix latine. En façade, une tour-porche barlongue abrite le portail. Il se compose d'une voussure en arc brisé appareillée en rouleaux à tores et cavet retombant sur des piédroits garnis de colonnettes à chapiteaux. Les corbeilles de ces derniers sont ornées de feuilles, de palmettes ou de boules. Une archivolte à pointes de diamant surligne la voussure. Au-dessus, la façade est percée d'une baie en plein cintre très développée en hauteur dont l'ébrasement est identique à celui du portail malgré la disparition des colonnettes. A mi-hauteur, deux chapiteaux figurés utilisés en remploi complètent le décor. Deux massifs saillants reliés par un arc brisé encadrent l'ensemble. Ils supportent la chambre des cloches qui s'ouvre par trois baies à coussinets, une en façade, les deux autres sur les côtés. Ces baies permettaient l'accès à des bretèches en bois aujourd'hui disparues et signalées par trois consoles à ressauts et des trous de boulin. Un escalier à vis mène à cette chambre ainsi qu'à une coursière sur consoles à ressauts occupant le haut du tableau du massif sud. Un dispositif identique fait face au premier mais aucun passage n'en permet l'accès. Les gouttereaux de la nef sont raidis de contreforts et percés de baies en plein-cintre avec moulure d'archivolte se prolongeant en cordon. On remarque les vestiges d'une bretèche au sud et deux au nord au-dessus des baies. Les bras du transept sont cantonnés de contreforts plats et équipés de bretèches à l'ouest et, pour le bras nord, sur le pignon et le contrefort est. Ce bras présente à l'ouest une porte en arc brisé autrefois destinée à l'office paroissial. Le pignon est percé d'une baie polylobée. Le bras sud abrite quatre portes au sud et à l'ouest dont deux en hauteur qui desservaient cloître et bâtiments conventuels. A l'est, chaque bras est complété d'une absidiole pentagonale éclairée de trois baies. L'absidiole nord abrite la chapelle Notre-Dame, paroissiale jusqu'à la Révolution et l'absidiole sud, la chapelle Saint-Damase. Seule cette absidiole possède des colonnes-contreforts surmontées d'arcs d'applique. Celle du nord montre à mi-hauteur, un lit appareillé avec une alternance de quartiers en forme de "U ". Les gouttereaux du chœur sont éclairé de baies en plein cintre. Cantonné de contreforts, le chevet est plat et percé d'un triplet de baies, également en plein cintre, surmonté d'un oculus. La couverture de la nef, du chœur et du transept est à longs pans en lauze de calcaire. Seule la couverture de la tour porche est à croupes. La nef à vaisseau unique est voûtée d'un berceau brisé. Irrégulier, son plan montre un étrécissement vers le chœur. Le raccord des appareils entre la nef et le transept est très visible. La croisée du transept est surmontée d'une coupole sur pendentifs reposant sur des piles à colonnes engagées. Celles-ci sont coiffées de chapiteaux sans décor. Les croisillons sont voûtés de berceaux brisés et décorés d'arcs d'applique brisés. Une coursière haute sur consoles permet la circulation. On y accède depuis une vis située dans le mur nord du chœur. Le croisillon sud présente une coursière basse au sud et à l'ouest reposant sur une série d'arcs en plein cintre portés par des colonnes doubles. A l'est, cette coursière donnait accès à un escalier à vis desservant les combles. De plus, elle permettait, via une porte à l'ouest, de communiquer avec l'étage du cloître et une autre au sud, aux bâtiments conventuels. Le chœur abrite un degré à huit marches séparant deux travées. La première est en berceau brisé, la seconde est dominée par une croisée d'ogive. Les baies à colonnettes du chevet répondent à celles de la seconde travée. Elles sont surmontées d'une galerie qui se prolonge sur les côtés du chœur par une coursière sur consoles semblable à celle du transept. Le bras nord du transept et son absidiole porte les vestiges d'un décor peint. Le mur oriental du bras figure une Déposition de Croix surmontée d'un bâtiment qui évoque peut-être le Saint-Sépulcre de Jérusalem. Au-dessous, on distingue deux chars attelés supportant le soleil, à gauche et la lune, à droite et complétés d'anges ailés.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. calcaire en couverture
Plans

plan en croix latine

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. coupole en pendentifs voûte en berceau brisé voûte d'ogives
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. peinture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Saint-Amand-de-Coly

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1818 B2 512, 1986 ZC 89

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